« L’intégration au modèle français mérite mieux que la naïveté heureuse ou le label gaulois » – Tribune pour Atlantico

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« L’intégration au modèle français mérite mieux que la naïveté heureuse ou le label gaulois' »

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« L’intégration au modèle français mérite mieux que la naïveté heureuse ou le label « gaulois ». »

Pour discerner rationnellement et sereinement les véritables enjeux que soulève ce sujet brûlant, il faut oser se poser les vraies questions.  C’est la seule façon ne pas céder à l’agitation et aux formules incantatoires.

Pourquoi voyons nous toute une génération se mettre en marge de notre société et revendiquer cette marginalisation, alors qu’une ou deux générations en arrière, il apparaissait souhaitable à tous d’adopter les références et le mode de vie français? Qu’avons-nous à proposer à ces femmes et à ces hommes pour projet politique et pour horizon social? Savons-nous nous-même aimer et donner à aimer notre pays comme il le mérite, comme un trésor en héritage? Il s’agit de questions tout aussi brûlantes qu’urgentes que l’on ne peut décemment pas  se contenter de balayer d’un revers d’élément de langage ou d’une tentative de bon mot.

D’abord, assimiler, mais encore faut-il savoir à quoi. Il n’est possible à un peuple d’intégrer de nouveaux éléments que s’il a conscience d’avoir quelque chose à proposer, de posséder une richesse enviable. Le dialogue avec d’autres cultures ne pourra se faire que si les Français retrouvent une juste fierté de leur identité. C’est pourquoi il est  nécessaire que toutes les écoles françaises donnent à l’enseignement du français et de l’histoire une place particulière. C’est aussi la raison pour laquelle il nous faut inscrire dans la Constitution les racines chrétiennes de la France. Quoi qu’on en dise, notre façon de penser, d’être au monde et d’appréhender le politique est directement liée à cet héritage culturel.

Par ailleurs, il faut être lucide sur les revendications de celles et ceux que nous voulons voir rejoindre la communauté française mais qui font le choix de rester à sa marge. Je redis ici encore que ce n’est pas uniquement l’islamisme qui pose problème en France, mais l’islam dans la mesure où les principes fondamentaux qui ressortent de ses textes sacrés sont en contradiction avec les valeurs fondatrices de notre civilisation. Et d’abord sur la question de la laïcité. Il ne s’agit pas d’être vigilant sur un « certain islam politique », mais bien plutôt de prendre conscience que l’islam EST un système politico-religieux étranger au principe de séparation du spirituel et du temporel. C’est uniquement cette lucidité sur l’islam et sur nous-même qui pourra nous permettre d’appréhender en vérité la question de l’intégration, sans naïveté et sans surenchère.

La France tient sa solidité et sa grandeur du fait qu’elle est un Etat-Nation. Aujourd’hui la France n’a plus d’Etat et sa nation est en train de se fractionner en communautés juxtaposées. Il faut redonner à l’Etat la capacité de s’assurer de l’intégration des nouveaux arrivants, car il en va de la survie de la France. Pour autant, il ne s’agit pas de faire d’eux une copie conforme de nous-mêmes par un procédé violent, il s’agit au contraire de les ré-enraciner dans notre culture, et pour cela, de leur donner à aimer la France. On n’aime pas un pays qui agresse nos convictions profondes, et spécialement nos convictions religieuses. Il faut donc que la laïcité redevienne une neutralité d’Etat, et non une neutralité imposée à la société. Tout en redisant que la France est un pays de culture chrétienne, prêt à partager les trésors de sa civilisation, il faut se garder de violer l’intimité d’hommes et de femmes qui n’en garderons que plus de ressentiment pour la France. La démarche d’intégration réaliste, celle qui faut à la France, est une démarche de générosité dans la vérité. C’est ce que je souhaite pour la France, et c’est le projet que je porte pendant ces primaires.

 

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