Autorité parentale et intérêt de l’enfant : tribune dans Valeurs Actuelles

J’ai publié sur le site de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles une tribune pour expliquer mon opposition à la proposition de loi socialiste sur l’Autorité parentale et l’intérêt de l’enfant. Je vous invite à la découvrir.

Nous ne voulions pas du package du projet de Loi Famille, nous ne voudrons pas plus des différentes étapes !

 Une proposition de loi dans la droite ligne de la loi Taubira

Hier, Madame Rossignol demandait aux députés de l’opposition de retirer leurs amendements sur la proposition de loi APIE. Il est toujours amusant de voir un ministre demander à des parlementaires de ne pas faire leur travail ! Il est toujours amusant aussi de voir ceux qui proclament leur volonté d’apaisement demander à l’opposition de garder le silence. Je le dis à ce gouvernement : non, ce n’est pas ainsi que l’on obtient un climat apaisé. A croire que l’expérience des Manifs pour Tous n’a pas suffi à le lui démontrer…

La réalité, c’est que le gouvernement refuse un débat serein sur la politique familiale. Madame Rossignol nous parle d’apaisement arguant que ce n’est qu’un ersatz de réforme, que la loi Famille était bien pire. Alors quoi ? Nous devrions nous réjouir que la Loi Famille comprenant PMA et GPA se soit muée en une politique des petits pas ? Nous ne voulions pas du package, nous ne voudrons pas plus des différentes étapes ! Si le gouvernement avait véritablement souhaité un climat apaisé, il aurait arrêté de nous présenter des réformes sociétales.

Nous sommes dans l’hémicycle pour défendre des valeurs et une idée simple de la famille, mais nous avons aussi à cœur de faire de bonnes lois. C’est aussi le rôle des amendements. Madame Rossignol nous accuse de faire de l’obstruction parlementaire : les médias se précipitent sur les 700 amendements présentés par l’opposition, en rappelant le coût d’une nuit de travail à l’Assemblée. Ils oublient de mentionner que c’est la gauche et ces 130 000 amendements sur le texte de réforme de la politique énergétique qui détient encore aujourd’hui le record de l’Assemblée nationale. Alors oui, avec des centaines de milliers d’amendements, on peut parler d’obstruction. Avec 700, non.

Soyons clair sur un point : aujourd’hui, notre opposition n’est pas une obstruction parlementaire. Nous réclamons simplement un débat intelligent sur la Famille. Nous refusons que le gouvernement fasse passer une énième loi sociétale sans concertation, comme il l’a fait pour le mariage pour tous.

La proposition de loi de M. Binet poursuit d’ailleurs bien le travail entamé l’année passée avec le mariage « pour tous ». Avec cette loi comme avec celle du mariage pour tous, le gouvernement continue de courir derrière les évolutions de notre société, comme si l’Assemblée était devenue la chambre d’enregistrements des modes de vie contemporains. Comme la loi du mariage pour tous, celle-ci fait une nouvelle fois primer le lien social sur le lien biologique, ce qui aboutira nécessairement à affaiblir le droit de la famille. Enfin, comme la loi Taubira, ce texte sert plus le désir des adultes que les intérêts de l’enfant. Il est révélateur qu’à aucun moment cette proposition de loi ne fasse mention de l’intérêt supérieur de l’enfant. Notre société se doit de protéger les plus faibles : il est urgent de rétablir ce qualificatif dans le projet en discussion, d’autant que cela fait partie de nos engagements auprès de diverses communautés internationales.

Un texte inutile et néfaste

Si je refuse ce texte et si j’ai décidé de le combattre dans l’hémicycle, c’est pour quatre raisons au moins.

Découvrez la suite de cette tribune sur le site de Valeurs actuelles.

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