Euthanasie des mineurs : Jean-Frédéric Poisson appelle le gouvernement à réagir !

La Belgique a voté l’euthanasie des mineurs « capables de discernement », cela « sans limite d‘âge. »

« Peut-on affirmer sérieusement qu’un enfant de 5 ans a une vision claire de ce qu’est la mort ? Quelle question le pédopsychiatre chargé de déterminer si l’enfant peut discerner va-t-il lui poser : une question ambigüe telle que « Veux-tu cesser d’avoir mal ? » ou bien très claire telle que « As-tu envie de mourir maintenant ? Veux-tu qu’on te tue ? » Lui précisera-t-on, pour l’aide dans son choix,  que ses parents sont d’accord pour qu’on mette fin à ses jours ?

Peut-on vraiment envisager qu’un enfant en souffrance ne sera pas traumatisé qu’on lui propose de le tuer, qu’on fasse entrer cette possibilité dans son horizon, qu’on lui rajoute le poids d’une telle décision ? Peut-on imaginer quels seront son angoisse et son sentiment d’abandon quand il ne verra plus seulement les adultes comme des personnes qui peuvent prendre soin de lui, mais aussi comme des personnes qui peuvent aussi mettre fin à ses jours de leurs propres mains ?

Le sénateur Philippe Mahoux, porteur de la loi, déclare que « ce qui est scandaleux, c’est la maladie et la mort des enfants », et non la proposition de loi.

Cette remarque est révélatrice de ce qui se cache derrière ce texte : un refus d’accepter les limites que nous impose la nature, les souffrances et les faiblesses qui font partie de notre condition humaine. Un désir ravageur d’être tout-puissant, qui nous incite à éliminer ce qui nous rappelle que nous ne le sommes pas.

Face à cette décision des parlementaires belges, j’exige du gouvernement français une condamnation ferme afin que les Français puissent être sûrs qu’une proposition de ce type n’arrivera pas en France.

La Belgique aura mis un peu plus de 10 ans pour en arriver là. Alors que la majorité actuelle prévoit une nouvelle loi sur la fin de vie dans notre pays, il serait opportun qu’elle s’interroge sur les immenses dérives qui se profilent et qu’elle renonce à ce projet.

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