Ma présence en Syrie – Communiqué de l’AFP

AFP
Une solution au conflit en Syrie doit passer par un dialogue avec Bachar al-Assad, a affirmé mardi un député français, arrivé à Damas en compagnie de deux autres élus pour y rencontrer le président syrien.
« Le règlement de la situation politique syrienne passe nécessairement par un dialogue avec le président syrien qui est en place et qui est élu par le peuple syrien », a déclaré Jean-Frédéric Poisson, député du Parti chrétien-démocrate, une petite formation satellite du parti de droite Les Républicains (LR) de l’ancien président Nicolas Sarkozy.
« Il n’appartient pas aux pays étrangers de décider qui doit diriger la Syrie, il appartient aux Syriens de décider », a-t-il martelé à l’issue d’une rencontre avec le président du Parlement syrien, Jihad al-Lahham.
Cette position va à l’encontre de celle du président français François Hollande, qui a récemment réaffirmé que « rien ne doit être fait pour conforter Bachar al-Assad car étant le problème, il ne peut pas être la solution ».
M. Poisson doit rencontrer mercredi M. Assad en compagnie de deux autres députés français de droite.
En février, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie avait provoqué une vive polémique dans l’Hexagone.
M. Poisson a en outre jugé que l’intervention militaire russe en Syrie « permet de stabiliser pour le moment les choses et de faire reculer petit à petit » le groupe Etat islamique (EI).
Pendant la rencontre entre les élus français et M. al-Lahham, à laquelle l’AFP a pu en partie assister, le président du Parlement a indiqué que des élections « législatives devraient se tenir l’an prochain », lorsque le mandat de l’actuelle assemblée sera terminé.
« Un nouveau gouvernement (syrien) sera formé » alors, a indiqué M. al-Lahham. « L’élection présidentielle s’est tenue l’année dernière, le président Assad a un mandat (à terminer) selon la Constitution », a-t-il poursuivi.
Arrivé au pouvoir en 2000, M. Assad avait été réélu pour un troisième mandat de sept ans le 3 juin 2014, soit plus de trois ans après le début de la révolte populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il avait obtenu 88,7% des suffrages lors de cette présidentielle organisée dans les territoires sous le contrôle du régime et raillée comme une « parodie de démocratie » par l’opposition et les pays occidentaux.
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