Salon de l’agriculture : « Plaidoyer pour une Ile-de-France nourricière. »

Retrouvez la tribune que nous avons publiée avec Franck Margain, conseiller régional d’Ile de France, à l’occasion de l’ouverture du salon de l’agriculture.

Le 21 février va s’ouvrir le Salon international de l’agriculture à la porte de Versailles à Paris. Cette 52ème édition, se tiendra sur le thème de l’agriculture en mouvement. Ce sera encore une fois l’occasion de constater tout le savoir-faire de nos agriculteurs, toute la beauté de nos produits, toute la passion de nos terroirs.

Mais il ne faudra pas oublier, lors de cette occasion, les difficultés que traversent les agriculteurs français et le rôle que doivent jouer les responsables politiques franciliens en matière de soutien à l’agriculture biologique et traditionnelle.

Aujourd’hui, il est de plus en plus admis que l’agriculture biologique s’inscrit pleinement et efficacement au sein des filières d’excellence de l’agriculture française. A la pointe de la recherche agronomique, elle contribue au renouvellement des pratiques visant à une nouvelle prise de considération de la santé des hommes, de la qualité de l’eau, de la terre, de l’air, et de la biodiversité. Le savoir-faire de la filière biologique française est unanimement reconnu.
C’est pourquoi elle attire de plus en plus d’agriculteurs et séduit un grand nombre de consommateurs.

C’est ainsi que 26 500 producteurs sont engagés en bio aujourd’hui. Cela représente plus de 7 % de l’emploi agricole, seulement à peine 2 % de l’agriculture francilienne.

Pour aider ce mouvement, la majorité socialiste de la région Ile de France (première région de consommation de notre pays) asphyxie l’agriculture traditionnelle. Comment vouloir réduire les coûts de production alors que l’Ile de France est obligée d’importer certains produits issus de l’élevage, à cause de la disparition des structures (seulement 5 abattoirs fonctionnent actuellement en Ile-de-France, les laiteries disparaissent peu à peu) sans parler de l’érosion des services à disposition des éleveurs. Comment vouloir conforter notre savoir-faire, lorsque nos agriculteurs se retrouvent pressés par le lobby de l’abattage « halal » ?

L’Ile de France doit préserver son équilibre entre l’urbain et le rural. Elle doit être facteur d’unité entre filière biologique et traditionnelle. A ce titre, des engagements doivent être pris : soutien aux filières courtes, transmission du métier, allégement de contraintes administratives, tout ceci est primordial pour protéger le consommateur et maintenir la diversité agricole francilienne.
Nous ne pouvons que le constater, les « programmes ambitieux » du gouvernement et de la région, en matière d’agriculture biologique ne sont que des effets d’annonce à visées politiciennes.

Nous appelons à l’union sacrée autour de notre agriculture : union des différentes filières qui sont autant de savoir-faire démontrant la diversité de nos paysans, cultivateurs et éleveurs.
L’ile de France, première région de France, région la plus peuplée, celle où il y a le plus de bouches à nourrir, doit pouvoir s’engager fortement, avec respect de nos agriculteurs et détermination à la réhabilitation de notre agriculture par un soutien concret, efficace et proportionné aux différentes filières agricoles franciliennes.
Le bien commun exige que l’ensemble des élus franciliens, loin de voir le salon de l’agriculture comme une exposition festive, puissent prendre conscience de la place déterminante de nos paysans en Ile de France.

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