Le pacte de stabilité ne corrige ni les déficits publics, ni les erreurs de Jean-Marc Ayrault !

Le pacte de stabilité ne corrige pas les déficits de l’État, il ne corrige même pas les erreurs de Jean-Marc Ayrault.

Tout comme un certain nombre de mes collègues parlementaires de l’opposition, j’avais dans un premier temps regardé le pacte de stabilité du Premier ministre avec un œil ouvert.

Après tout, on proposait au pays des économies, on voulait soutenir la compétitivité des entreprises, et on oubliait pas les familles les plus démunies et les plus pauvres de notre pays. À tout prendre, ces différents éléments auraient pu conduire à une abstention, manière d’indiquer qu’à défaut d’être d’accord sur l’ensemble du dispositif, on peut en partager l’orientation principale.

Mais il y a tout le reste. Et premièrement la trajectoire que nous avons connue depuis mai 2012. Il la renforce même. On attendait d’abord des réformes structurelles de l’appareil d’État, de l’appareil de gestion des prestations sociales, un certain nombre d’efforts réels de baisse des dépenses publiques, seules conditions à un redressement ultérieur de notre pays.

En réalité, ce pacte de stabilité ne corrige pas les déficits publics. Il constitue une tentative vaine de corriger en fait les erreurs désastreuses commises par le gouvernement Ayrault pendant les deux premières années du quinquennat Hollande.

J’ajoute que l’affaiblissement structurel des collectivités locales, résultant tant de l’augmentation  des prélèvements de l’Etat que de l’accroissement des responsabilités transférés qui pèsent désormais sur elle, ne peut pas être considéré comme  une économie pertinente.

Pour toute ces raisons, je voterai contre le pacte de stabilité proposé aujourd’hui par le Premier ministre à l’Assemblée nationale.

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