Déclaration du Parti Chrétien-Démocrate à la suite du 1er tour des élections présidentielles 2017
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
le 23/04/2017
Le second tour des élections présidentielles opposera Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Le Parti Chrétien-Démocrate le regrette mais en prend acte. Il considère que l’alternative entre la France bloquée de Marine Le Pen et la France dérégulée d’Emmanuel Macron n’est pas un choix dans la mesure où ces deux projets constituent deux reniements égaux du modèle et de la tradition de la France. Le PCD ne peut se résoudre à confier le pouvoir ni à ceux qui veulent prendre le risque
insensé de couper la France du monde, ni à ceux qui veulent la voir désintégrée dans un grand tout uniformisé, régi pas les seules lois du marché. Ces deux voies se rejoignent à terme dans la disparition de ce qui constitue la grandeur de la France et la pertinence de son modèle social.
Emmanuel Macron est le héraut du libéralisme libertaire et le fils spirituel de François Hollande, avec l’expérience et la majorité parlementaire en moins. C’est cette ligne politique à laquelle ont collaboré Macron et Hollande qui a tant fragilisé la France.
Le PCD tient à rappeler qu’aucun projet ne saurait être bon pour la France s’il ne prend en compte les éléments qui fondent le combat des chrétiens sociaux : protection de la dignité humaine à chaque étape de la vie, réalisme économique et juste répartition des richesses, défense des corps intermédiaires et des solidarités naturelles, valorisation du dialogue social, possibilité de vivre dans un environnement sain, défense de la vocation culturelle et sociale de l’Europe. Les projets proposés par Marine Le Pen et Emmanuel Macron ne prennent pas en compte ces conditions nécessaires à ce que la France soit fidèle à elle-même, voire y sont opposés. C’est pourquoi le PCD ne peut soutenir ni l’un ni l’autre de ces candidats et invite les Français à choisir en conscience, sans se soumettre à aucune pression ou chantage moral.
Le dernier recours pour affirmer nos convictions est désormais la constitution d’une majorité forte lors des élections législatives qui constituent le troisième tour de ces élections.