Vincent Lambert, un de nous

« Vincent Lambert, un de nous
Vincent est-il lourdement handicapé ou retenu artificiellement en vie ?

Dans la première hypothèse, à juste titre, une partie de la famille demande la mobilisation de la communauté médicale afin que Vincent puisse recevoir l’ensemble des soins et des attentions nécessaires à cet état. Le transfert de Vincent dans un centre spécialisé serait, alors, une obligation collective.
Dans la seconde hypothèse, à juste titre, mais faut il le démontrer, une partie de la famille considère que Vincent, étant retenu artificiellement en vie, doit être accompagné vers la mort – car la fin de vie s’accompagne et se prépare.
Je ne suis pas médecin. Je ne sais pas trancher la situation médicale.
Nous démontrons dans ce déferlement de violences des mots notre immaturité collective à accompagner les plus faibles : personnes lourdement handicapées, vie naissante, vie mourante…

Vincent Lambert nous touche tous. Vincent nous rappelle notre vulnérabilité et le caractère unique de nos vies.
Les procédures contentieuses n’ont fait qu’aggraver une situation familiale déjà fragilisée. Chacun peut tour à tour comprendre la détresse des parents, de la femme, des frères et sœurs de Vincent Lambert, de la communauté médicale.Comment pourrait-il en être autrement ?

Aujourd’hui, après plusieurs expertises médicales, quasiment toutes concordantes, une décision a été prise.
Vincent est un de nous, il n’est pas un produit ou un « cas ». Il est Vincent Lambert.

Notre société consumériste a balayée la mort de nos vies. Elle nous propulse dans l’incapacité collective d’accompagner humainement l’un des nôtres dans ce qu’il a de plus précieux.

Aujourd’hui, considérons Vincent Lambert comme l’un de nous.

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