Interview au Figaro de samedi dernier

Jean-Frédéric Poisson, député UMP des Yvelines et ancien suppléant de Christine Boutin, raconte son expérience à l’Assemblée lorsqu’elle celle-ci était au gouvernement.

LE FIGARO. – Un suppléant, appelé à siéger à l’Assemblée nationale, est-il considéré comme un député à part entière? 

 

Jean-Frédéric POISSON. – Bien évidemment. Le suppléant est élu en même temps que le titulaire. D’ailleurs, lorsque Christine Boutin a été nommée ministre du Logement dans le gouvernement Fillon et que j’ai pris mes fonctions à l’Assemblée nationale et au groupe UMP, je n’ai jamais eu l’impression d’être considéré comme un député au rabais. C’est au suppléant, qui arrive toujours avec un peu de retard, de démontrer sa capacité de travail et sa pugnacité.

Quelle est l’attitude des ministres vis-à-vis de leur suppléant?

Les ministres ont une attitude variable. Certains enjoignent leur suppléant à faire preuve de discrétion et de réserve. D’autres considèrent que leur suppléant est un élu à part entière et doit être respecté en tant que tel. AvecChristine Boutin, j’ai eu la chance d’être dans le second registre et pas dans le premier.

À plusieurs reprises, vous avez eu des désaccords avec le gouvernement Fillon. Comment avait alors réagi Christine Boutin?

J’ai été en désaccord sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), le travail dominical et le traité de Lisbonne, que je n’ai d’ailleurs pas voté. Christine Boutin n’est jamais intervenue pour limiter ma liberté d’expression. À l’époque, certains membres du gouvernement s’en étaient étonnés.

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