Municipales 2014: Entretien avec Jean-Frédéric Poisson: La piscine des Fontaines et la Communauté de Communes

Augustin REY, de l’équipe de communication de la Campagne Un Nouvel Horizon pour Rambouillet, a rencontré notre Député et Président de la Communauté de Communes Plaine et Forêt d’Yveline, Jean-Frédéric Poisson, afin de faire une mise au point sur les enjeux importants que sont, la piscine des Fontaines et la Communauté de Communes.

Monsieur le Président, la piscine des Fontaines va être agrandie, pourquoi avoir fait ce choix, plutôt que celui de la rénovation ?

La piscine de Rambouillet est un vieil établissement qui a une cinquantaine d’années. Son vieillissement coûte beaucoup d’argent en frais de maintenance et d’entretien pour là maintenir à niveau et permettre aux 200.000 visiteurs annuels de continuer à l’utiliser.
Face à cette situation, nous pouvions choisir deux options :
La première consistait à rénover l’établissement sans en changer la structure générale. En la remettant à niveau pour une trentaine d’années, nous aurions dépensé environ 4 millions d’euros, sans subventions, et sans répondre aux demandes croissantes des habitants du territoire.
La seconde étant de faire en sorte qu’elle puisse accueillir 200.000 personnes sans être saturée, pour répondre aux sollicitations de 4 sortes de publics : l’éducation nationale (primaire, collège), les sportifs (environ 700 adhérents du Nautique Club), les différents clubs (loisirs, aquagym), le public de tous les jours venant nager et se baigner.
Nous avons donc choisi de rénover l’existant et d’y adjoindre un bassin olympique de 50 mètres avec 10 couloirs pour répondre à tous les besoins. Diverses activités pourront alors se dérouler en même temps dans le même bassin. Cette seconde option coûte, c’est vrai, 16,2 millions d’euros TTC, mais sera subventionnée à hauteur de 5,5 à 6 millions d’euros en fonction de la réponse des subventionneurs.
Nous avions donc le choix entre un équipement ancien remis à neuf à 4 millions d’euros ou un équipement neuf, étendu, élargi, avec une capacité d’accueil passant de 200.000 à 300.000 visiteurs par an pour une opération d’un montant de 8 à 10 millions nets et totalement remis à neuf.
Nous avons donc choisi la deuxième option, qui est tout à fait raisonnable et qui correspond le mieux à la demande de la population et du territoire. J’ajoute que nous sommes dans une compétition territoriale avec l’ensemble des secteurs alentours et qu’un équipement de cette dimension, de cette attractivité permettra de soutenir le rayonnement de notre ville centre du Sud des Yvelines.

Comment ces travaux vont-ils être financés ?

Très simplement. Il y aura une part d’autofinancement, une part de subventions, une part d’emprunt.
Le total est de 16,2 millions d’euros TTC, moins 20% de TVA. Nous serons donc à 13 millions d’euros HT, avec 5,5 à 6 millions d’euros de subventions. Il restera donc 7 millions d’euros à financer, par une large part d’autofinancement et une part minoritaire d’emprunt à long terme.

La ville de Rambouillet va-t-elle devoir, à elle seule, assumer les dépenses engendrées par cet agrandissement ?

Non, la ville de Rambouillet n’assumera aucune dépense engendrée par cet établissement puisque c’est de la compétence pleine et entière de la Communauté de Communes. Seul le budget de la CCPFY sera sollicité pour la vie de cet établissement.

Quelles peuvent être les retombées de telles constructions sur la ville de Rambouillet ?

Tout d’abord, il y aura une retombée pour les habitants, puisque nous avons la perspective d’augmenter la fréquentation annuelle de 50%, ce qui correspond au besoin réel de la population de la Communauté de Communes. Je rappelle que la piscine est un établissement communautaire et que nous avons une obligation à accueillir l’ensemble des habitants de celle-ci, en particulier dans le domaine scolaire. Il y a donc une nécessité pour le confort des élèves et leur apprentissage de la natation à effectivement répondre à ce besoin.
J’ajoute que, le fait d’être capable d’organiser des compétitions, mais également des stages de natation accueillant des équipes de compétition de haut niveau, soutiendra l’activité économique du territoire, amènera des clients pour les hôtels, les restaurants et toute l’activité de la région. Donc, à la fois un rayonnement auprès des sportifs, mais aussi des retombées économiques et financières qui ne peuvent que venir en aide au territoire tout entier.
C’est à la fois, un meilleur service pour les usagers, une capacité de répondre à tous les besoins et un impact économique en terme de notoriété qui sera bénéfique pour tous.

Monsieur le Président, la CCPFY possède la compétence du développement économique sur le territoire, quels sont ses moyens d’actions ?

Nous sommes responsables de la gestion directe des sept zones d’activités économiques de plus de deux hectares qui sont sur le territoire communautaire (4 à Rambouillet et 3 à Saint-Arnoult).
Le principal outil est de développement économique est le développement de la zone du Bel-Air la Forêt, ce qui représente un peu moins de 80 hectares commercialisés depuis 3 ans. Notre responsabilité est d’accueillir des entreprises pour faire en sorte que le nombre d’emplois disponibles pour les Rambolitains et les habitants de la région soit plus importants. Cela créera aussi de la richesse locale, ce qui est important pour les finances des collectivités et la prospérité de la région.
Nous participons à l’animation du tissu économique local, en organisant 4 à 5 fois par an des rencontres entre les entreprises de la région sur différents thèmes : la mobilité, la couverture numérique, l’accès au service public de l’emploi.
Nous avons donc pour cela, un service de développement économique à la Communauté de Communes qui pilote l’activité. Elle comprend trois personnes qui s’occupent de tous ces aspects à la fois.

Vous parliez de quatre zones d’activités à Rambouillet, quelles sont-elles ?

Il y a la zone d’activité du Pâtis, la zone d’activité Jean Moulin, la zone d’activité du Bel-Air et la zone du Bel-Air la Forêt qui est plus sur la commune de Gazeran à vrai dire.

La zone du Bel-Air la Forêt est souvent critiquée, certains sous entendent qu’elle constitue une dépense inconsidérée et qu’elle fonctionne mal, que pouvez vous répondre à cela ?

Je réponds d’abord que, d’accueillir 17 entreprises nouvelles comme nous l’avons fait en 3 ans, est un résultat satisfaisant. Si tous les territoires connaissaient le même rythme de développement, la France se porterait mieux.
Ensuite, nous avons la chance d’avoir un territoire attractif et nous avons beaucoup de perspectives nouvelles d’implantation. Une demi douzaine de contacts très avancés avec des entreprises nouvelles aboutiront bientôt, et notre solde net de création d’emplois se renforcera dans les temps qui viennent.
Et puis, il ne faut pas perdre de vue que nous avons organisé le plan de financement de la zone d’activité, de telle sorte que, ce que nous avons dépensé pour l’acquérir et pour la rendre utilisable par les entreprises, sera remboursé par la mise en vente des terrains une fois viabilisés. Nous faisons donc une opération économique blanche pour le contribuable en permettant à terme de créer de la richesse fiscale localement, et faire en sorte qu’en ayant développé le territoire, nous permettons aux entreprises de s’installer dans de meilleures conditions économiques et environnementales.
Nous aurons fait tout cela, sans jamais appauvrir le contribuable. Ce sera donc bénéfique pour tous.
D’ailleurs, quand nous avons commencé à mettre en place ce développement économique il y a 4 ans, j’entendais des critiques assez acerbes à ce sujet. Même si les questions sont légitimes, je ne les entends plus, en tout cas, pas de la part de ceux qui connaissent assez suffisamment de choses pour être au fait de ce qui s’y passe.

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