Rabais du montant de la bourse au mérite : ma question à Najat Vallaud-Belkacem.

M. Jean-Frédéric Poisson attire l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur la division par deux du montant de la bourse au mérite.

Un décret du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche publié le 28 mai révèle en effet que ce montant sera divisé par deux, passant de 1 800 à 900 € par an.

Il y a deux ans, le ministère de l’Enseignement supérieur avait déjà annoncé la suppression définitive de cette bourse au mérite, avant que le Conseil d’Etat ne procède à la suspension de cette décision en octobre 2014 . Les bacheliers avaient ensuite attendu février 2015 pour percevoir leur bourse.

Aujourd’hui, le Ministère de l’Education nationale annonce une baisse de 50 % pour les prochains bénéficiaires, soit un passage de 1 800 € à 900 € par an.

Cette aide n’est pourtant pas un luxe : elle est une ressource précieuse pour que les étudiants particulièrement méritants puissent se consacrer à leurs études et ne commencent pas dans la vie avec des dettes. Il est pédagogiquement désastreux et éthiquement inacceptable que ces étudiants deviennent une variable d’ajustement des politiques budgétaires.

Après avoir dénoncé des classes trop élitistes dans le cadre de la réforme annoncée du collège, il semble que le gouvernement continue de sanctionner le mérite et l’excellence et de procéder à un nivellement par le bas au nom d’une fausse vision de l’égalité.

L’association « Touche pas à ma bourse, je la mérite », composée d’étudiants qui ont pour la plupart bénéficié de cette bourse, a maintes fois rappelé les bienfaits d’une telle aide et tiré la sonnette d’alarme sur les effets profondément néfastes de son retrait ou du rabais de son montant. 100 euros peuvent en effet représenter près de 20% des revenus mensuels d’un étudiant.

Cette association dont les représentants connaissent pourtant bien la réalité quotidienne des étudiants n’a d’ailleurs jamais pu être entendue par le ministère de l’Education nationale.

Jean-Frédéric Poisson demande à  Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche l’ajournement de cette décision budgétaire qui pénalise des milliers d’étudiants et envoie un signal profondément négatif à la jeunesse de France.

 

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